Le paradoxe, c’est que les entreprises ne cessent de trouver des talents, des gens brillants, mais ne cessent d’échouer à exploiter leur plein potentiel, leur compétence, à en tirer le meilleur parti. « La plupart des plus grandes catastrophes auxquels nous avons assisté proviennent rarement des informations secrètes ou cachées, » expose l’entrepreneuse Margaret Heffernan. « Elles viennent des informations librement disponibles, mais pour lesquelles nous sommes volontairement aveugles, parce que nous ne pouvons pas les gérer, parce que nous ne voulons pas gérer le conflit qu’elle provoque. » Quand nous osons voir, osons parler, et créer le conflit, « nous permettons aux gens autour de nous et à nous même de mieux réfléchir. L’ouverture n’est pas la fin. C’est le début. » Mieux vaut prévenir les conflits que les guérir. Mieux vaut accueillir le conflit que le subir. Une dynamique d’équipe peut se cristalliser pour peu que les différences de personnalités (et donc de comportements) soient perçues comme des attaques plutôt que comme des opportunités. Pour un responsable d’équipe, avoir quelques clefs pour identifier les interactions qui se jouent entre les membres de son milieu d’accueil permet de prendre de la distance et de désamorcer les jeux psychologiques. La finalité étant bien entendu d’apaiser les tensions éventuelles entre les membres de l’équipe (en ce compris avec la direction) pour offrir un espace d’accueil le plus serein possible.