Un souvenir n’est pas une version 100% correcte de la réalité, simplement une reconstruction mentale d’un vécu. Une perception. Et si nous pouvions jouer avec les couleurs, les formes, les sons, les odeurs d’un souvenir afin de le modifier ? Et si ces paramètres pouvaient changer les ressentis de ces souvenirs qui sont parfois déplaisants. Les changer un peu pour mieux les accueillir. La PNL permet cela, via un outil qui se nomme les sous-modalités.

Sous-modalités: une explication en métaphore

Visionner un film dans un cinéma, avec un son Dolby Surround est une expérience. Visionner le même long-métrage dans une salle obscure qui opte pour une immersion intégrale avec des sièges qui bougent selon l’action du film, et qui diffuse de l’encens qui immerge vos narines dans l’ambiance du film est une autre expérience. Et l’expérience est encore différente si vous regardez le même film sur votre ordinateur. Tout comme, selon le choix du réalisateur quant à la bande son de son long-métrage, qui peut-être muet et en noir et blanc, le film sera complètement différent.

Lorsque nous vivons une expérience, et que nous la conservons dans notre mémoire (en souvenir), c’est comme si nous étions, nous aussi, un réalisateur. Qui enregistre des images qui sont en mouvements. Qui capte des bruits, des sons. Qui fige des sensations, comme des odeurs, des goûts. Autant de paramètres qui modifient le vécu de notre expérience.

Et jouer, comme une table de mixage sensorielle, avec les couleurs, les formes, les sons, rendre un objet plus ou moins petit, changer de point de vue et regarder l’action plutôt vers le haut, par exemple, etc. permet de modifier notre souvenir. Ce sont ces paramètres de cette table de mixage sensorielle que nous appelons en PNL les sous-modalités.

Qu’est-ce que, exactement, les sous-modalités en pnl ?

En effet, nous percevons l’environnement au travers de nos 5 sens qui correspondent chacun à des organes (yeux, oreilles etc.) et des systèmes nerveux dédiés pour interpréter les signaux provenant de ces organes. A ces différents sens correspondent différentes modalités de stimuli, ou modalités sensorielles, qui sont des types de phénomènes physiques qui peuvent être perçus. Ce sont par exemple la lumière, le son, la température, la pression, le goût, etc.

Les sous-modalités sont des caractéristiques fines de ces stimuli, qui déterminent la manière dont nous percevons l’environnement et dont nous nous le représentons. Par exemple, pour la vision, ce peut être des caractéristiques comme la couleur, le mouvement, etc.

Physiologiquement, chaque sous-modalité est traitée par un sous-système spécialisé du système
nerveux. Et ces sous-modalités sont des briques de bases utilisées pour coder la structure de l’information, ce qui permet ensuite d’en donner le sens. Elles ont été introduites en PNL par Richard Bandler qui a très tôt compris l’importance qu’elles ont pour amplifier, ou au contraire modérer la charge émotionnelle liée aux perceptions. Il a créé de nombreuses techniques qui utilisent plus ou moins intensivement les sous modalités, que ce soit pour faciliter l’entrée dans un état, éliminer une émotion non désirée, traiter des compulsions ou des addictions, etc.

« Si un souvenir vous gêne ou vous met en colère, ajoutez-y de la musique de cirque. Si vous le laissez défiler avec de la musique de cirque, la prochaine fois qu’il refera surface, il sera automatiquement accompagné de cette musique et vous n’éprouverez plus le même sentiment ,» Richard Bandler, Un cerveau pour changer

Comment utiliser les sous-modalités ?

La signification d’une perception dépend bien sûr de son contenu. Mais au-delà, la structure de la perception détermine également une grande partie de la manière dont elle est ressentie ou interprétée. Et s’il n’est pas toujours facile de modifier le contenu d’une perception, il est souvent possible d’en modifier la structure, ce que permettent les sous-modalités.

Ainsi, en changeant certains attributs, par exemple la couleur ou la luminosité, il est possible
de changer l’empreinte émotionnelle d’une expérience, d’une représentation mentale, qu’elle soit remémorée ou même construite(imaginée).

Il ne s’agit donc pas d’altérer le contenu, mais plutôt de focaliser l’attention sur telle ou telle caractéristique sensorielle de la représentation.

Et avec la technique des sous modalités, le souvenir reste bien le même, mais la modification des caractéristiques perceptuelles entraîne un changement de l’impact émotionnel sur la personne. Il s’agit d’identifier les sous modalités qui, lorqu’elles varient, entraînent une réelle modification de la valeur émotionnelle de la représentation mentale. On demande au client de changer les sous modalités l’une après l’autre, afin de déterminer laquelle est efficace, puis une fois ce préalable effectué, les changements sont opérés.

Ce travail est généralement accessible à tous, même si parfois un entraînement peut être utile pour que le client gagne en flexibilité mentale.

Une application concrète des sous-modalités: le protocole j’aime / je n’aime pas