Vœux 2026. Célébrons nos émotions, et même celles même celles que nous aurions préféré taire: elles ont tant de belles choses à dire
Par moment, elles nous bousculent, nous dérangent, nous piquent, nous emportent ou nous débordent. Toujours, elles révèlent une part de nous que l’on ne se sent pas encore prêt à regarder en face, et murmurent des vérités que l’on n’est pas tout à fait disposé à entendre. Elles: ce sont nos émotions, que nous laissons parfois s’empiler un peu comme ces millefeuilles de papiers que nous glissons négligemment dans un tiroir avec la promesse vague de les “trier plus tard”. Et si ce “plus tard” devenait 2026 ?
Ces émotions qui nous débordent et nous débordent encore (on aurait peut-être dû prévoir un plus grand contenant ? )
Elles influencent nos réactions, nourrissent nos silences, freinent nos élans. En arrière-plan, elles pilotent nos manières de coopérer, de collaborer, de gérer les conflits, d’accompagner, de décider, de poser un cadre, de prendre soin. Et souvent, il suffit juste de les mettre en mots pour que le dialogue s’ouvre, pour que la relation respire, parfois même plus solide qu’avant, portée par une honnêteté et une authenticité réciproques.
“Là, je me sens honteux.” “Je suis frustré.” “Quelque chose me bouscule.” “Je me sens dépassé.” “Je suis triste, sans trop savoir pourquoi.” “Je me sens en colère.” “J’ai peur que ça dérape.” “Je me sens vulnérable.” “Je suis déçu.” “Je me sens mis de côté.” “Je suis inquiet.” “Je me sens sous pression.” “Je me sens fragile aujourd’hui.” “Je suis touché par ce qui se passe.”
Oser nommer nos émotions, oser dire ce qui nous traverse, c’est permettre à l’humanité de circuler à nouveau.
Et si cette fin d’année nous invitait à ça: clarifier, déposer, apprivoiser
Pas pour se juger. Pas pour “faire mieux”. Mais pour se rencontrer, soi et les autres, avec un peu plus de lucidité et de douceur. Prendre un moment pour regarder ce qui nous a blessés, challengés, surpris. Reconnaître ce qui nous a fait grandir. Nommer ce qui a été lourd. Honorer ce qui a été beau. Et laisser l’année se refermer sans qu’elle nous retienne prisonniers de ses zones d’ombre.
Alors, pour 2026, nous avons un vœu…que nos émotions cessent de se cacher derrière un post-it “à traiter plus tard”
Qu’on puisse traverser nos émotions avec moins de solitude et plus de soutien. Qu’on ose mettre des mots là où, trop longtemps, on a mis des silences. Qu’on avance, ensemble, vers plus de clarté, plus de puissance, plus de lien. Qu’on construise des relations où l’on peut être vrai, vulnérable, vivant.
Qu’on avance, ensemble, vers plus de clarté, plus de puissance, plus de lien. Et que 2026 soit une année où nos émotions, même celles qu’on n’aime pas trop, deviennent des alliées pour créer du sens, du soutien, et un peu plus d’humanité dans nos espaces de vie et de travail.



















